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TEMOIGNAGES MARCEL NUSS

EXTRAIT DU RAPPORT REDIGE
PAR MARCEL NUSS.

PROPOSITIONS POUR UN ACCOMPAGNEMENT
PLUS HUMANISE ET  HUMANISANT
ET UNE FORMATION PLUS ADAPTEE

 

  L'accompagnement à la vie sexuelle.

 

L'accompagnement à la vie sexuelle, ou délégation d'actes autour de la sexualité, ne peut plus, aujourd'hui, être mis sous le boisseau, enfermé dans des monceaux d'hypocrisies, alors qu'une majorité de pays d'Europe occidentale ont mis en place, ou sont en train de le faire, des modèles d'accompagnement à la vie sexuelle pour les personnes nécessitant un accompagnement constant.

Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment, en France, pays des Droits de l'Homme, à ignorer cette réalité-là, en jouant l'autruche effarouchée et moralisatrice.

  L'accompagnement à la vie sexuelle doit devenir un droit, au même titre que toute autre forme d'accompagnement. Ignorer l'affectivité et la libido des personnes nécessitant un accompagnement constant, c'est-à-dire dans l'impossibilité de se servir de leurs membres supérieurs, car c'est bien de cette population précise dont il s'agit, ainsi que des personnes déficientes mentales qui, elles, auraient davantage besoin d'une éducation que d'un accompagnement à proprement parler - par éducation, nous entendons, succinctement, une initiation et une maîtrise du corps et des pulsions qui en émanent, par le biais de massages et de l'apprentissage de la masturbation. Car des effets très bénéfiques ont été démontrés, notamment en Allemagne, par Nina De Vries, accompagnatrice à la vie sexuelle, entre autres auprès d'adultes et d'adolescents autistes.

  Il existe deux modes d'accompagnement à la vie sexuelle l'un reposant sur le bénévolat, l'autre sur des professionnel(le)s.

Les accompagnant(e)s à la vie sexuelle pourraient donc être :

  • des prostitués qui se sont spécialisé(e)s ;
  • des accompagnateur(rice)s professionnel(le)s ;
  • des accompagnants formé(e)s.

  Dans notre esprit, les accompagnants pratiquant aussi l'accompagnement à la vie sexuelle seront des personnes qui, après avoir terminé avec succès la formation de base, choisiront de se spécialiser dans l'accompagnement à la vie sexuelle, en passant un domaine de compétence optionnel et facultatif qui l'encadrera. Rien n'empêcherait, d'après nous, ces accompagnants de pratiquer leur spécialité (parmi d'autres) dans le cours d'un accompagnement plus traditionnel, notamment en institution. Bien sûr, une telle éventualité impliquera forcément un cadre de pratique et une déontologie sans faille ni ambiguïté.

  Ceci dit, en général, pour des raisons culturelles, ce sont essentiellement des femmes qui pratiquent pour le moment l'accompagnement à la vie sexuelle - celle-ci peut parfois être bisexuelle, toutefois les demandes provenant de femmes handicapées sont encore rares et, lorsqu'elles se sont lesbiennes, elles sont, à notre connaissance, quasiment inexistantes. Les pratiques varient également en fonction du pays et de l'accompagnateur(trice).

Cela va de séances de massages, à de la masturbation, et parfois jusqu'à la pénétration. Il va de soi qu'un tel accompagnement nécessite des très grandes compétences et capacités humaines, c'est-à-dire de l'empathie, de l'humilité, de l'écoute, de la psychologie et un profond don de soi. Ainsi qu'une très grande capacité de recul, nous semble-t-il.

Personnellement, nous pensons qu'un accompagnement sexuel ne devrait pas aller jusqu'à l'acte complet. À notre sens, nous quittons le champ à proprement parler pour une relation tout autre qui relève d'un choix entre deux personnes.

  En ce qui concerne la France, l'accompagnement se résume à des épiphénomènes engendrés par l'humanité et la compassion de quelques accompagnants, que ce soit en milieu institutionnel ou à domicile. Mais aussi, dans certaines circonstances, à de l'accompagnement "pratiqué" par des mères pour soulager leur enfant ; avec les conséquences que l'on peut supposer pour la mère et pour l'enfant.

Ne serait-ce que pour résorber ces situations litigieuses et/ou traumatisantes, il est urgent d'instaurer en France l'accompagnement à la vie sexuelle. C'est une question de droit, de citoyenneté et d'humanité.

  Mais faut-il s'arrêter à un seul mode d'accompagnement à la vie sexuelle ou laisser la porte ouverte à tous les modes existants ? La deuxième option est, de notre point de vue, plus en adéquation avec l'esprit de la loi du 11 février 2005. Cependant, quelle que soit l'option choisie, il est urgent de proposer une concertation entre tous les partenaires, pouvant potentiellement être partie prenante de cet accompagnement, et aboutissant à des propositions concrètes et pouvant être rapidement effectives. De plus, cela suppose de proposer une formation adaptée aux futurs accompagnateur(trice)s à la vie sexuelle et de créer un organisme de tutelle, sous forme associative, garant du bon fonctionnement de cet accompagnement et du respect de la déontologie, aussi bien de la part des "clients" que des accompagnateur(trice)s.

Les accompagnateur(trice)s professionnel(les) auraient un statut de libéral ou se constitueraient en associations indépendantes. Néanmoins, la formation, l'information, le recensement des "clients" et des accompagnateur(trice)s, l'organisation des groupes de paroles (indispensables) et la résolution de litiges éventuels, relèveraient des prérogatives de l'association.

  Nous pensons qu'une association à but non lucratif, ayant des antennes départementales, est la meilleure solution pour gérer l'accompagnement à la vie sexuelle.

 

Nina de Vries, assistante sexuelle.

 

L'assistance sexuelle contribue à la réalisation d'expériences foncièrement nouvelles.
Je dois l'existence de mon travail à une conception limitée de la sexualité.C'est elle qui a suscité une demande allant dans le sens du service que j'offre et qui permet de vivre une expérience unique: pouvoir sentir, explorer et toucher une autre personne - sans raison particulière. Or, cette expérience qui devrait être la chose la plus normale du monde a acquis au fil du temps un caractère exclusif.

Depuis cinq ans, je travaille presque principalement avec des personnes en situation de handicap mental. Ma préférence va aux personnes qui sont dans l'impossibilité de se déplacer, car en raison du degré de leur „handicap", elles manifestent une perception unique en son genre. Une perception dans laquelle aucune imitation ne peut avoir lieu afin de prouver son appartenance au monde „normal", une perception dans laquelle seul compte l'instant présent, sans alternative possible.
A cet égard, le travail auprès de personnes autistes est particulièrement passionnant et ne laisse guère de place à la routine, aux automatismes, aux mécanismes. Chaque instant, chaque contact, chaque saute d'humeur, chaque pensée peut faire l'objet d'une observation. Il s'agit d'une rencontre plus vraie que les rencontres habituelles où deux points de vue, des attentes mutuelles, des craintes et des espoirs sont échangés, où deux histoires se croisent.

Au cours des séances, mon intention est de permettre l'émergence d'un sentiment de présence, de vérité, de vécu authentique et non pas d'être au service de pensées lubriques alimentées au moyen de films pornographiques par exemple. Je souhaite privilégier l'inattendu, l'intime au détriment du programmé, du fonctionnel. C'est du moins ce que j'essaie de faire, et cela signifie que je suis avant toute chose invitée à me libérer de mes idées premières, de mes attentes quant à la façon dont une rencontre doit avoir lieu. Dans mon travail avec les personnes en situation de handicap mental, je suis libre d'évoluer aussi en dehors d'un schéma de fonctionnement précis parce que ces personnes se retrouvent complètement hors cadre et qu'elles ne sont pas en mesure de se conformer aux règles en vigueur chez les personnes dites normales.

Dans cet étonnant contexte professionnel, je peux montrer mon corps à un homme qui n'a encore jamais eu l'occasion d'approcher de près un corps de femme. Il s'agit là d'une pratique presque innocente, au contraire de la pornographie qui est à mon sens directement liée à l'interdit et qui n'a pu voir le jour que parce que la sexualité était empreinte, des siècles durant, d'une touche dangereuse, sale, de l'ordre du péché. Je pense que la présence d'un corps ainsi que la vue ou le contact direct avec les parties sexuelles sont en soi insuffisants pour être à l'origine de pareille perversion sexuelle.

J'ai personnellement entretenu des relations et des rapports sexuels avec des hommes et des femmes, ce dont je suis très heureuse: ces expériences de vie m'ont en effet permise de prendre à la fois du recul par rapport à nos préjugés tenaces et à notre mindfuck1, d'explorer mes sentiments et mes réactions les plus primitifs et les plus intimes. Je suis en fin de compte arrivée à la conclusion que la lubricité tout comme la continence, prennent leur source dans l'idée d'une insatisfaction constante et que de tels états empêchent un vécu réel. Pour moi, un vécu réel exigerait que nous accordions une pleine attention à la perception de nos sens, ce qui n'est guère possible si l'on est constamment occupé à penser.
Il n'empêche que nous sommes, à des degrés divers, tous programmés et qu'il est nécessaire que nous puissions réaliser des expériences en laissant libre cours aux découvertes individuelles.

L'autre aspect de la question est d'ordre biophysiologique. Notre corps est constitué de telle manière que les hormones qu'il produit spécifiquement pour la dimension sexuelle de notre être (comme la testostérone ou l'oestrogène par exemple) peuvent à tout moment être activées... Or, certaines personnes, par le fait de se retrouver en situation de handicap physique et/ou mental, ne sont pas en mesure de se caresser ou de se stimuler elles-mêmes sexuellement; la frustration qui en résulte est telle qu'elle risque de laisser place à de la colère, de l'hétéroagressivité ou encore de l'autoagressivité.

Parmi mes clients, de nombreux hommes en situation de handicap mental essaient d'attirer l'attention sur eux au moyen de la colère, de l'hétéroagressivité ou d'un attachement exaspérant. Il est en effet rare qu'une séance soit placée uniquement sous les signes de l'enrichissement ou de la possibilité de nouvelles expériences.
Ma clientèle n'est que rarement composée de femmes. Serait-ce dû au fait que le degré d'excitation de ces dernières est imperceptible ou du moins plus facile à ignorer?

La sexualité est une belle chose, elle permet d'éprouver un sentiment de joie profonde, mais voilà, elle n'est que rarement vécue de la sorte... Je n'ai nullement l'intention d'évoquer ici les motifs qui ont conduit à un tel désenchantement, mais tiens cependant à souligner cet état de fait afin d'expliquer la raison première de mon travail.

 

 

JE SUIS LE PRESIDENT DE L'ASSOCIATION :

ASSOHANDICAP

54 RUE BLANQUERIE

11300 LIMOUX (AUDE)

EXERCE EGALEMENT A TITRE EXPERIMENTAL ET BENEVOLE EN TANT QU'AIDANT SEXUEL SUR LA REGION LIMOUX, CARCASSONNE.

CONTACT :

thierry.menager@hotmail.fr

 

 

 

 


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